Agriculteurs de génération en génération: mythe ou réalité ?

Ces dernières années, le nombre des exploitations agricoles a diminué de façon considérable. Plusieurs causes peuvent expliquer ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Une étude statistique a même révélé que ces trente-cinq dernières années, le renouvellement des générations d’agriculteurs n’a concerné qu’une exploitation sur cinq. Est-ce donc la fin de la transmission de l’exploitation familiale d’une génération à une autre ?

Les difficultés rencontrées par les agriculteurs d’aujourd’hui

De nos, jours l’agriculture, auparavant considérée comme une entreprise familiale connaît une transformation sans précédente. Face à l’explosion démographique et aux nécessités économiques actuelles, de grands groupes nationaux et étrangers, spécialisées dans l’industrie agroalimentaire ont fait leur apparition, et ce au détriment des petits paysans et agriculteurs indépendants. Il est même estimé qu’aux environs de l’année 2026, un agriculteur sur deux partira à la retraite et que deux tiers d’entre eux risquent de ne pas être remplacés. Ces groupes cherchent constamment une plus grande productivité avec un coût de production réduit. Les petits producteurs peinent ainsi à concurrencer ces géants disposant de gros moyens financiers. Cette situation a conduit à une industrialisation massive de l’agriculture, et qui s’accompagne parfois d’une négligence sur la qualité des produits et les normes de production.

La démotivation des nouvelles générations

La transmission du patrimoine agricole d’une génération à une autre ne devrait pas en principe être très difficile. Cependant, c’est l’une des premières causes de découragement des nouvelles générations d’agriculteurs. Ce difficile accès au foncier se manifeste surtout par la lourdeur des procédures et le coût des démarches. C’est alors ainsi que de nombreuses filières ont entièrement disparu, faute de repreneur. Les jeunes souffrent aussi de l’isolement social qui est souvent mal vécu et qui démotive encore plus les jeunes d’aujourd’hui à perpétuer l’exploitation familiale. L’autre problème concerne la concurrence des grandes structures industrielles qui se sont accaparé les plus grandes parts du marché, une situation qui ne fait qu’accentuer le déclin des petites fermes et des petites exploitations familiales.

La nécessité de réforme de la politique agricole

Les groupements d’agriculteurs, notamment la confédération paysanne dénonce les principes du libre-échange. Ils estiment qu’en tel accord ne favorisent en rien les producteurs indépendants et n’avantagent que les grandes filiales. Il apparaît ainsi urgent d’apporter des réformes concrètes à la politique agricole et alimentaire pour encourager la jeune génération à prendre la relève. Parmi leurs revendications, il y a l’aide au revenu, mais aussi la facilitation des procédures d’acquisition de terres à cultiver. Par ailleurs, il faut aussi noter qu’en termes de pourcentage, les jeunes agriculteurs ne représentent seulement que 6 % des acteurs de ce secteur d’activité sur l’ensemble de l’Europe. Voilà donc tout l’intérêt d’apporter du changement afin de soutenir les agriculteurs de demain. La plupart de ces problèmes ont été pris en compte par le PAC ou politique agricole commune, une proposition de la Commission européenne en 2018 et les paysans espèrent ainsi un rapide changement de leur situation.
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